Le président du conseil départemental de l’Hérault, Kléber Mesquida, a officialisé l’abandon du projet de création d’un réservoir d’eau hivernale sur la commune de Coulobres, lors de ses vœux à la presse le 13 janvier. Cette décision découle des nombreuses oppositions rencontrées, notamment de la part de l'association Terres de Lène. Cela pose la question des futures retenues d'eau hivernales dans le département.
Contexte du projet de réservoir à Coulobres
Le projet de Coulobres visait à établir un grand réservoir d’eau, en puisant dans le réseau souterrain de BRL, principalement destiné à l'irrigation des agriculteurs durant les périodes sèches d'été. Cependant, la sécheresse survenue ces dernières années a mis en lumière l’urgence d’implanter des solutions durables pour la gestion de l’eau en Hérault. Les discussions publiques précédant cette décision avaient déjà laissé entrevoir un climat de tension et de mécontentement, particulièrement sur cette commune située au nord-est de Béziers.
Résistances et menaces sur le projet
L’abandon du projet n’a pas mordu sur l’enthousiasme initial de certains acteurs comme les vignerons, qui voyaient d’un bon œil la création d’une retenue d’eau hivernale, intégrée dans le paysage local. Yvon Pellet, maire de Saint-Geniès-des-Mourgues, a exprimé les défis auxquels le département a été confronté, notamment la forte opposition orchestrée par l'association Terres de Lène. Lors de ses déclarations, Pellet a mentionné des menaces sérieuses formulées par des individus s'opposant à ce projet, augmentant le niveau de conflit autour de cette initiative.
Vers de nouvelles retenues d'eau strategiques
Malgré l’abandon de Coulobres, le conseil départemental de l’Hérault continue de porter un plan ambitieux visant à construire des retenues d’eau hivernales. Des sites comme Florensac et Pouzolles-l'étang sont désormais privilégiés, avec l’intention de mobiliser pas moins de 1,2 millions de mètres cubes d'eau. Grâce à cette stratégie, le département espère mieux faire face aux crises successives de sécheresse et soutenir l'agriculture locale.
Une approche contestée par les associations écologiques
Les projets de retenue d’eau, bien que stratégiques, ne sont pas sans controverse. Des associations comme France Nature Environnement et Terres de Lène soulèvent des préoccupations concernant les pratiques agricoles et les impacts environnementaux de tels projets. Beaucoup estiment qu'il est essentiel de trouver des mesures durables, tant sur le plan rural qu'écologique, pour prévenir la sévère crise de l'eau qui menace la région.
Réactions des acteurs locaux et perspectives futures
Pour les membres de l’association Terres de Lène, l’abandon du projet à Coulobres est perçu comme une victoire. Leur secrétaire, Éric Marcinkowski, a exprimé que cette décision démontre l’importance de la mobilisation citoyenne face à de tels projets. La voie semble encore ouverte pour d'autres initiatives à partir de 2030, mais les structures, infrastructures et approches actuelles doivent être profondément repensées pour garantir une gestion responsable et durable de l’eau.
Démocratie Active, Réseau hydraulique régional, et Le Petit Journal sont des sources pertinentes pour approfondir ces thématiques et les enjeux présents dans la gestion de l’eau sur le territoire de l'Hérault.