Depuis le 1er janvier 2025, un tournant majeur s'est opéré en Aveyron. En effet, les logements affichant un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) correspondant à la lettre G sont désormais interdits à la location. Cette interdiction, qui touche 8,4 % du parc immobilier aveyronnais, est une initiative du gouvernement visant à lutter contre les passoires thermiques, un fléau énergétique qui entraîne des consommations excessives.
Les enjeux des passoires thermiques
Les passoires thermiques, caractérisées par une mauvaise isolation, posent un problème sérieux en matière d'énergie. classées dans la catégorie G, ces habitations sont souvent considérées comme une source d'énergie gaspillée. D'après une étude menée par Yassine Abdelouadoud, spécialiste de la transition énergétique, environ 35 000 logements, soit 27 % du parc immobilier aveyronnais, sont concernés par cette problématique.
Un constat préoccupant dans le Massif Central
Le sud du Massif Central, dont fait partie l'Aveyron, est particulièrement touché par ce phénomène. En effet, il se classe au 19e rang national sur le plan de l'immobilier classé G, avec des voisinages tels que le Cantal qui enregistre pas moins de 50 % de ses logements dans la même catégorie. La Lozère n'est pas en reste avec 49 %. Cette situation met en lumière un sérieux défi à relever en matière d'efficacité énergétique dans la région.
Les conséquences à venir : des lois de rigueur
La récente réglementation n'est que la première étape d'une série de mesures de plus en plus strictes. Ainsi, d'ici 2028, les logements classés F seront également exclus de la location, suivi par ceux en classe E en 2034. Ces choix législatifs traduisent une volonté ferme de la part des autorités de réduire la consommation énergétique et de protéger l'environnement. En effet, plus de 52 % des passoires thermiques dans la région sont chauffées à l'électricité, une situation insoutenable à long terme.
Les solutions pour remédier aux passoires thermiques
Pour inverser cette tendance, deux principales voies sont à explorer. D'une part, le changement du système de chauffage ; d'autre part, l'amélioration de l'isolation des logements. Pour ce dernier point, des aides gouvernementales existent afin d'accompagner les propriétaires dans la rénovation de leurs biens. L'isolation des murs par l'extérieur ou des combles se présente comme une solution efficace et recommandée pour transformer ces logements énergivores en habitations confortables et économes.
À mesure que le calendrier législatif se déploie, il en va de la responsabilité des propriétaires et des différents acteurs du marché de s'attaquer à cette problématique. Les défis restent nombreux, mais les impacts positifs sur l'environnement et le pouvoir d'achat des locataires pourraient bien valoir l'effort.