L'année 2024 a été marquée par des défis significatifs pour le secteur immobilier de l'Aveyron, avec une baisse des transactions et une stagnation des prix. Cependant, des signes de rebond sont attendus pour 2025, avec une prévision optimiste de la Fédération nationale de l'immobilier qui anticipe une légère hausse des transactions. Analysons la situation actuelle et les perspectives de ce marché impacté par la conjoncture économique.
Un bilan difficile pour 2024
La situation en Aveyron a été plus préoccupante que la moyenne nationale, enregistrant une chute de 35 % des transactions dans tous les secteurs. Lorsqu'on examine les données spécifiques, le marché de l'ancien montre une diminution de 23 % pour les appartements et de 21 % pour les maisons. Malgré ce recul, les prix demeurent relativement stables avec un prix médian dans l’ancien s’élevant à 1 740 € par mètre carré pour les appartements et 125 500 € pour les maisons.
Une demande locative en forte hausse
Le marché de la location est, quant à lui, extrêmement actif, avec une demande dépassant l'offre de 7 %. L'impossibilité d'accéder à la propriété pour de nombreux potentiels acheteurs a contribué à cette situation. Les prix des loyers continuent d'augmenter, bien qu'une stabilisation semble se dessiner. Environ 15 % des logements restent vacants à Rodez, les propriétaires étant souvent réticents à louer en raison des coûts élevés des travaux nécessaires pour se conformer aux nouvelles normes énergétiques.
Les primo-accédants en difficulté
Une des problématiques majeures du marché immobilier actuel est le sort des primo-accédants. Ces jeunes acheteurs, âgés de 25 à 30 ans, se trouvent dans une situation précaire. Les prix restent élevés et leur capacité d'emprunt n'a guère évolué. En conséquence, ceux qui n'ont pas le soutien financier de leurs parents sont contraints de rester locataires, aggravant les inégalités d'accès à la propriété.
La construction en déclin
Le secteur de la construction dans l'Aveyron est également en difficulté, avec une chute de 23 % des permis de construire en 2024. Cette situation est exacerbée par la hausse des coûts des matériaux, conséquence de l'actualité géopolitique. Les ventes de biens neufs se sont également contractées, avec une baisse de 12 % pour les maisons et de 26 % pour les terrains à bâtir.
Vers une amélioration et des perspectives d’avenir
Pour sortir de cette impasse, la Fédération nationale de l'immobilier propose plusieurs mesures, allant de l'assouplissement des normes énergétiques à des incitations fiscales pour les bailleurs. Il est impératif de soutenir les primo-accédants et d’investir dans le logement social pour relancer le marché. Des ajustements doivent être réalisés pour permettre au secteur de retrouver son dynamisme et stimuler à nouveau la construction.
Alors que l'Aveyron sort difficilement d'une période tumultueuse, l'année 2025 pourrait apporter un véritable souffle nouveau pour le marché immobilier. La vigilance reste de mise, mais les premières lueurs d'optimisme peuvent redonner espoir aux acteurs de ce secteur vital pour l'économie locale et le bien-être des habitants.