Le conseil départemental de l'Hérault a récemment tenu son débat d’orientation budgétaire pour 2025, révélant un contexte défavorable marqué par la réduction des subventions, notamment dans le secteur de la culture. La majorité souligne que ces difficultés budgétaires sont principalement dues au désengagement de l'État, ce qui alimente les inquiétudes parmi les élus et la population locale.
Une gestion critiquée mais assumée
Kléber Mesquida, président du conseil départemental, a été au centre des critiques concernant les coupes dans les subventions culturelles. Lors de la session, il a affirmé : « Il y a eu, peut-être, une transparence trop forte. Je l’assume, je n’aime pas travailler en catimini. » Face aux interrogations sur sa gestion, il a insisté sur le fait que les décisions prises ne sont pas le résultat d'une mauvaise administration, mais plutôt d’une situation imposée par des contraintes extérieures.
Les impacts de la baisse des subventions
Les choix budgétaires entraînent des conséquences significatives pour divers secteurs. Kléber Mesquida a reconnu l’inquiétude provoquée par ces coupes et a souligné l'importance de soutenir les associations sportives et les employés du bâtiment. En dépit des tensions actuelles, plusieurs intercommunalités ont proposé de poursuivre les conventions avec le Département, illustrant ainsi un esprit de solidarité dans cette période complexe.
Une situation financière tendue
Le bilan financier pour 2025 s’annonce particulièrement inquiétant avec une réduction des recettes de fonctionnement s’élevant à 64,20 M€, due en partie aux restrictions imposées par la Loi de finances. En parallèle, une hausse des dépenses liées au Revenu de Solidarité Active (RSA) de 18 millions d'euros est prévue. La nécessité de recourir à l'emprunt pour équilibre budgétaire soulève également des préoccupations.
Une réponse à l'urgence budgétaire
Pour compenser ces pertes, le conseil a décidé de relever le taux des droits de mutation de 4,5 % à 5 %, ce qui devrait générer environ 6,40 M€ de recettes supplémentaires. Malgré cette mesure, les prévisions restent sombres. Kléber Mesquida a alerté sur les implications de cette situation, affirmant : « Si nous sommes dans cette situation, c'est une question de défausse de l’État dans le financement des collectivités. »
Les perspectives et l'opinion publique
Alors que les débats se poursuivent, certains élus de l'opposition voient d'un bon œil les économies réalisées, mais les craintes sur la qualité des services rendus à la population persistent. Les élus se préparent à une visite de la Chambre régionale des comptes, qui pourrait remettre en question des actions qualifiées de non obligatoires. Le conseil départemental se trouve à un tournant crucial, avec un budget à voter en mars prochain.
Pour en savoir plus sur ces développements, consultez les analyses supplémentaires sur Hérault Tribune, Midi Libre et France 3.