Ce lundi 10 février, une cinquantaine de professionnels de la culture et du secteur associatif se sont rassemblés devant le Conseil départemental de l’Hérault pour protester contre la suppression des aides aux associations. Cette mobilisation vise à interpeller les élus sur la manière dont le budget culturel est géré, face à des coupes drastiques souvent perçues comme de la brutalité et du mépris.
Une mobilisation significative
Les membres de l’association Sud Culture 34 dénoncent la décision du président du Département, Kléber Mesquida, de réduire le budget dédié à la culture. « On ne peut pas laisser passer, ça n’a aucun sens de couper l’intégralité du budget alloué à la culture et aux associations avec brutalité et un mépris sans nom », a déclaré Maud Martin. Une telle déclaration pointe l'importance des associations culturelles qui jouent un rôle vital dans le lien social.
Les élus face à leurs responsabilités
« On veut que les élus fassent leur travail, c’est tout. » Cette phrase résonne fortement au sein des manifestants. La distribution de flyers à l'entrée de l’Hôtel du Département visait à mobiliser les élus pour qu’ils interviennent auprès du budget avant son vote prévu fin mars. Les manifestants font également valoir que le secteur associatif ne doit pas être sacrifié pour des choix budgétaires discutables.
Cécile Marc, de la Coordination des Intermittents et des Précaires, a ajouté : « Quand il annonce qu’il ne coupe pas 100 %, ce n’est pas la vérité. » Elle souligne que les seules aides conservées sont celles que le Département est légalement obligé de maintenir.
Les conséquences pour les intermittents du spectacle
« On a bien conscience qu’il y a un budget et qu’il faut faire des choix mais plus d’1 million d’euros a servi à payer des cabinets de conseils, ça peut aussi être supprimé. » Cette inquiétude soulève une question cruciale : que deviendront les intermittents du spectacle si leurs heures de travail ne peuvent pas être honorées ? « Les intermittents qui n’ont pas leurs heures, ils vont passer au RSA donc ça va aussi toucher les finances du Département…” Cette situation complexe nécessite une attention particulière.
Des échanges attendus au sein du Département
Au regard des récentes suppressions des aides et du climat actuel, les intermittents du spectacle espèrent être reçus par les élus pour discuter des solutions viables. La session prévue au Département la semaine prochaine sera l’occasion d’aborder ces problématiques. Un débat est donc prévu en amont du vote du budget en mars, affichant la nécessité d'une concertation accrue avec le secteur culturel.
Les différentes mobilisations, telles que celle-ci, soulignent l'importance de la culture en tant que pilier de la société et interpellent sur la gestion des aides qui pourrait déterminer l'avenir des professionnels du secteur. Le désengagement progressif de l'État et des collectivités locales face à la culture devient une source de préoccupation croissante pour tous ceux qui évoluent dans ce milieu.
Pour en savoir plus, consultez les liens suivants : Midi Libre, Babelio, Ruralités 2024.