Dans un contexte socio-politique tendu, le maire de Castelnau-le-Lez, Frédéric Lafforgue, a pris la décision d'interdire la projection du film Silenced, réalisé par l'activiste britannique controversé, Tommy Robinson. Cette interdiction, résultant d'une crainte de troubles à l'ordre public, met en lumière les tensions autour des discours identitaires et des questions d'immigration.
Une interdiction justifiée par des préoccupations de sécurité
Le 10 février, Lafforgue a signé un arrêté municipal stipulant que la projection prévue le 11 février devait être annulée. Il a argumenté que la présence du film, qui relaye des thèses jugées complotistes, pourrait engendrer des troubles à l'ordre public. Cette décision vise à protéger la paix et la sécurité dans sa commune, proche de Montpellier, alors que des manifestations contre l'événement étaient annoncées par des mouvements antifascistes locaux. Pour plus de détails, consultez cet article de France Info.
Un film aux contenus controversés
Le film Silenced, sorti en 2022, aborde des thèmes liés à l'immigration et à l'islamisation de la Grande-Bretagne. De plus, il met en lumière le scandale des violences sexuelles par des gangs, affirmant que les autorités britanniques protègent certaines idéologies. L'arrêté municipal cite plusieurs propos du film que le maire juge racistes et incitant à la haine.
Des soutiens et des oppositions
La décision de Lafforgue a provoqué des réactions diverses au sein de la population. Tandis que certains saluent son courage face à des discours qui, selon eux, alimentent la haine, d'autres critiquent ce qu'ils perçoivent comme une atteinte à la liberté d'expression. Le maire a d'ailleurs affirmé : « C’est un film où on a un appel à la haine. Pour moi, les choses sont très claires là -dessus ».
Tommy Robinson : un personnage controversé
Tommy Robinson, de son côté, fait face à des accusations de diffamation et est actuellement incarcéré pour avoir enfreint une décision de justice. Ce militant, qui a été l'un des premiers à mettre en lumière le scandale des grooming gangs, reste une figure polarisante, soutenue par certaines personnalités, mais fortement critiquée par d'autres.
Cette affaire illustre les frictions persistantes autour des questions identitaires et de la liberté d'expression en France, ravivant le débat sur les responsabilités des élus face à des contenus jugés problématiques.