En ce jour de Saint-Valentin, un collectif féministe de Lozère a décidé de se démarquer des célébrations conventionnelles à travers une action audacieuse. En menant une opération de collage sauvage dans le centre-ville de Mende, ces militantes contestent les stéréotypes associés à cette fête, qu'elles jugent réductrice pour les femmes. Leur message engagé : l'amour ne doit pas être confiné à des symboles commerciaux, mais doit avant tout revendiquer des droits égaux pour toutes.
Un message fort contre les stéréotypes
Le principal slogan affiché par les militantes, « Garde tes roses, je veux tes droits », résonne comme un cri de ralliement pour une cause trop souvent ignorée. L'une des militantes affirme : « La Saint-Valentin est une fête commerciale qui enferme encore les femmes dans une certaine image. » Ces paroles illustrent le sentiment partagé parmi le collectif, qui souhaite saper les fondements d'une célébration souvent perçue comme désuète et stéréotypée.
Une réaction face à l'opposition
Cette mobilisation a lieu dans un contexte de tensions entre le collectif Égalité Femmes Hommes 48 et la municipalité. En effet, quelques semaines plus tôt, la ville de Mende avait déposé une plainte pour affichage illégal après une précédente opération de collage dédiée à l'hommage de Gisèle Pelicot. Malgré ces obstacles, les militantes continuent de faire entendre leur voix, déterminées à ne pas céder face à la répression.
Une action symbolique au cœur de la ville
Les militantes ont ciblé un lieu central, le parc du Mazel, où de nombreux automobilistes passent, afin de toucher un large public. Avec un papier dans une main et un pinceau de colle dans l'autre, elles ont recouvert les murs de messages engagés. « Le Mazel est un point central où de nombreux automobilistes stationnent pour faire leurs courses, » explique une des participantes, soulignant l’importance de leur choix stratégique.
Un mouvement qui s'inscrit dans une dynamique plus large
La lutte menée par ce collectif s’inscrit dans un contexte plus vaste où diverses actions sont observées à travers la France, comme les collages réalisés à Dijon où l’on rappelle que « les fleurs n'effacent pas les coups », ou encore à Bordeaux lors de l’événement « Bloody Valentine ». Ces initiatives visent à redéfinir l'amour et à remettre en question les normes patriarcales qui l’entourent, faisant de leur combat une véritable révolution de l'amour.
Une volonté de persévérer
Malgré l'hostilité croissante de la mairie, le collectif de Lozère s'engage à poursuivre ses actions de visibilité. « La leçon qu’on a retenue, c’est qu’il faut continuer, car le message n’est pas encore entendu, » affirme une militante dans une déclaration courageuse. Cette détermination à défendre leurs droits et à s'opposer à la répression témoigne d'une mobilisation féministe qui refuse de se laisser museler.
En somme, la Saint-Valentin, traditionnellement synonyme de romance, devient pour ces militantes une occasion de revendiquer l’égalité des droits, en mettant au jour une réalité souvent dissimulée. Ce combat est le reflet d’un besoin commun de liberté et de respect, transcendant le simple cadre d’une fête commerciale.