Le département du Tarn s'illustre par ses bonnes pratiques en matière d'utilisation de pesticides, mettant en avant une approche qui allie respect de l'environnement et efficacité agricole. Grâce à une récente carte interactive présentée par l'association Générations futures, il est possible d'évaluer la consommation de produits phytosanitaires par département, révélant ainsi des tendances encourageantes pour le Tarn.
Un classement favorable pour le Tarn
En analysant les données de consommation fournies par les distributeurs de produits phytosanitaires et mises à jour par les ministères, le Tarn émerge comme un acteur responsable. En 2022, près de 480,5 tonnes de pesticides ont été achetées dans le département, marquant une baisse significative par rapport aux années précédentes, où les achats étaient de 512 tonnes en 2021 et 519 tonnes en 2020. En se comparant avec d'autres départements, la performance du Tarn s'avère positive, surtout face à des régions comme la Gironde, qui consomme plus de 3 300 tonnes.
Une consommation raisonnée par hectare
Lorsque l'on considère la surface agricole utile, le Tarn maintient sa position avantageuse, se classant au-delà de la cinquantième place en termes de consommation par hectare, et se positionnant dans la seconde moitié du tableau, celle où les volumes de produits phytosanitaires sont les plus faibles. Ce positionnement souligne l'engagement des agriculteurs du Tarn à adopter des techniques plus durables.
Une attention particulière portée aux perturbateurs endocriniens
Les résultats obtenus par le Tarn concernant les différents types de pesticides sont encourageants. Concernant les herbicides, le département se classe 53e, pour les fongicides, le 33e, et pour l'utilisation générale de pesticides, le 49e. De plus, il est important de noter que le Tarn partage le dernier rang pour les régulateurs de croissance, illustrant une prise de conscience et une régulation soutenue sur ces substances potentiellement nocives.
Les défis restent présents
Cependant, des défis subsistent, notamment concernant la présence de substances interdites en agriculture bio et des perturbateurs endocriniens. Les chiffres mettent en lumière que le Tarn est classé 61e pour les substances interdites en bio et 52e pour les perturbateurs endocriniens. Cela souligne l'importance de continuer à éduquer les agriculteurs sur l'impact environnemental des pesticides et des pratiques agricoles.
Cartographie de l’exposition aux pesticides
Une étude menée par l'Atmo Occitanie a également évalué l'exposition de l'air ambiant aux pesticides dans le sud du Tarn, mettant en évidence la nécessité de surveiller ces substances pour la santé publique. Ces données sont essentielles pour renforcer les bonnes pratiques et promouvoir un environnement plus sain.
Le rôle des acteurs locaux
Enfin, les récents engagements de l'État et des acteurs locaux pour mettre en place une charte sur le bon usage des pesticides témoignent d'une volonté collective de trouver un équilibre entre agriculture productive et préservation de la biodiversité. Le Tarn se positionne ainsi comme un modèle à suivre pour d'autres départements en matière d'utilisation maîtrisée des pesticides.