Amandine, une jeune fille de 13 ans, a vu sa vie être brisée par des actes de maltraitance et de négligence qui l'ont conduite à une mort tragique due à la famine. Son histoire, devenue un exemple poignant des ravages de la violence domestique et de l'abandon, met en lumière la nécessité d'une prise de conscience sociale face à de tels drames. Le procès qui s'ouvre à Montpellier se penche sur la culpabilité de sa mère, Sandrine Pissarra, et de son compagnon, Jean-Michel Cros, accusés d'avoir causé la mort de la fillette dans des conditions inhumaines.
Une intervention fatidique
Le 6 août 2020, les gendarmes de Pézenas sont appelés à intervenir à Montblanc, où une adolescente en détresse est découverte. À son arrivée, le médecin constate avec horreur qu'Amandine, en plus d'un arrêt cardiaque, présente des signes de violence et une maigreur extrême. À peine 28 kg pour 1,55 mètre, la situation de la fillette révèle un véritable calvaire enduré au sein de son foyer. L'enquête qui s'ensuit démontrera l'étendue des abus infligés par sa mère et son beau-père, tant sur le plan physique que psychologique.
Un environnement familial toxique
Les investigations révèlent un quotidien fait de privation de nourriture et de soins. Les témoignages des proches et des intervenants sociaux mettent en lumière des allégations de maltraitances répétées. Les camarades d'Amandine l'avaient décrite comme étant « rayonnante », tandis que sa mère la considérait comme « trop grosse ». Un rapport médico-légal souligne que les négligences graves dont Amandine a été victime ont conduit à son amaigrissement dramatique.
Les révélations accablantes
Les déclarations de Sandrine Pissarra lors des interrogatoires sont pour le moins troublantes. Elle a tenté de minimiser la situation en affirmant qu'elle n'avait pris conscience de l'amaigrissement de sa fille qu'une semaine avant son décès. Cependant, des témoignages d'enseignants et de professionnels de santé attestent de blessures anormales et de signes alarmants, révélant un système de violence et de contrôle ayant emprisonné Amandine dans un environnement dangereux.
L'impact du confinement
Durant le confinement, Amandine semble avoir été davantage isolée. Son dernier message à une amie, envoyé le 30 avril 2020, témoigne de son désespoir et de sa souffrance. « Ma mère ne veut pas que je sois heureuse », déclarait-elle, une phrase qui résume l'horreur de sa situation. L'absence de secours, notamment en raison du contexte sanitaire, a joué un rôle déterminant dans son destin tragique.
Un procès pour justice
À partir du 20 janvier 2025, Sandrine Pissarra et Jean-Michel Cros doivent faire face à la justice. Accusés d'actes de torture et de maltraitance, leurs avocats s'emploient à défendre leurs intérêts. Mais les avocats de la famille d'Amandine attendent que la vérité émerge : comment a-t-elle pu mourir dans de telles conditions ? Les conseillers légaux affirment qu'il est essentiel que les accusés reconnaissent leurs actes et que justice soit faite pour Amandine.
Le procès d’Amandine est bien plus qu'une affaire judiciaire : c'est un poignant rappel des réalités sombres que des enfants peuvent endurer et l’occasion d’éveiller les consciences sur les dangers invisibles des violences familiales. Pour plus d'informations sur cet événement tragique, vous pouvez consulter des articles complémentaires sur Midi Libre, Paris Match et France Bleu.