La proposition de ralentir le TGV entre Montpellier et Perpignan, avancée par plusieurs maires de l'Hérault, suscite une vive réaction des élus des Pyrénées-Orientales. Alors que l'idée d'un TGV roulant à une vitesse réduite vise à diminuer les coûts de construction, les représentants catalans défendent une desserte ferroviaire de qualité, essentielle pour le développement économique et territorial de leur région.
Une proposition controversée des maires de l'Hérault
La suggestion des maires de l'Hérault de faire circuler un TGV à une vitesse maximale de 220 km/h, au lieu de 300 km/h, fait débat. Jean-Guy Majourel, vice-président de Sète Agglopôle, argue que cette mesure permettrait de réduire le coût du chantier de 30%. Face à une situation budgétaire difficile, particulièrement à l'échelle nationale, cette proposition vise à réexaminer le projet de ligne à grande vitesse (LGV) avant son apparition prévue pour 2040.
Des craintes partagées sur la qualité du service
Les élus des Pyrénées-Orientales, tels que Jean-Charles Moriconi, mettent en avant l'inadéquation d’un TGV fonctionnant à vitesse limitée. Selon lui, une telle situation risquerait de nuire à l'attractivité et au désenclavement de leur territoire. « À quoi rime un TGV s’il ne roule pas à grande vitesse ? » s’indigne-t-il, tout en rappelant que la rapidité est essentielle pour attirer des entreprises et des visiteurs.
La position claire des acteurs économiques catalans
Laurent Gauze, président de la Chambre de commerce et d'industrie des Pyrénées-Orientales, soutient également que la liaison ferroviaire doit permettre d'atteindre Paris en moins de cinq heures. Il considère un gain de 38 minutes sur le trajet comme insuffisant, surtout si cela s'accompagne d'une réduction de la qualité du service proposé.
Réaction de la présidente de la région Occitanie
Carole Delga, présidente de la région Occitanie, s’est dite surprise par le changement de position des élus de l'agglomération de Sète. Trois ans auparavant, ces derniers avaient approuvé le projet établi après une enquête publique détaillée. L’inquiétude qui s’installe semble engendrer des tensions non seulement sur le terrain politique, mais également entre les différentes collectivités.
Des tensions et des préoccupations croissantes
La situation actuelle reflète un climat politique troublé dans les Pyrénées-Orientales, avec des élus ressentant la pression des inquiétudes locales. Les violences verbales et physiques envers les représentants politiques ont augmenté, soulignant la détresse croissante au sein des collectivités. Pour plus d'informations sur les violences envers les élus, consultez cet article sur Made in Perpignan.
Les élus catalans réaffirment leur engagement pour une qualité de service optimale sur la ligne, alors que les inquiétudes de l'Hérault montrent les défis croissants en matière de financement et de coopération entre régions. Pour plus de détails sur les répondants des élus face aux compromis évoqués, découvrez le rapport sur France Bleu.
Cette dynamique entre les élus des Pyrénées-Orientales et ceux de l'Hérault démontrent l'importance de maintenir un dialogue constructif tout en veillant à l'intérêt des populations desservies par ce futur TGV. L’avenir des infrastructures ferroviaires dans le sud de la France reste donc suspendu à l’évolution de ces débats et préoccupations.