Face à une crise persistante dans le secteur de la protection de l'enfance, le Département de l'Hérault a récemment remis 17 propositions concrètes à la députée Fanny Dombre-Coste en vue d'améliorer la situation actuelle. Ces initiatives visent à renforcer la coordination entre les acteurs du secteur et répondre aux urgences tout en participant au débat national sur l'avenir de la protection de l'enfance.
Des propositions concrètes pour un enjeu crucial
Le secteur de la protection de l'enfance est en difficulté en Hérault, déplorant un manque de places d’accueil et des difficultés de recrutement. Lors d'une rencontre à Montpellier, la vice-présidente aux Solidarités enfance et famille, Véronique Calueba, a présenté les propositions qui doivent être soumises à la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. Ces initiatives ont pour but d'améliorer les conditions de prise en charge des enfants et de permettre un meilleur suivi de leurs besoins.
Un état des lieux préoccupant
Actuellement, l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Département suit 6 162 enfants, dont 2 800 placés par une décision judiciaire. Le budget alloué à cette cause est passé de 143 millions en 2017 à 203 millions en 2025, illustrant une augmentation de 42% nécessaire face à une augmentation des cas de placements, notamment des bébés de moins de trois ans.
Priorité à l'accompagnement familial
Véronique Calueba évoque la nécessité de traiter la question des familles d’accueil qui ont connu une baisse, passant de 800 à 600 unités en cinq ans. Une représentation de la pénibilité du métier dans le calcul des retraites et un meilleur accès à la formation seraient des mesures favorables pour redynamiser cette profession cruciale au sein du dispositif.
Amélioration des conditions de travail
Un des grands objectifs des propositions concerne l’amélioration des rémunérations dans les métiers liés à la protection de l'enfance. Les acteurs du secteur jugent qu’un « choc des rémunérations » est impératif pour valoriser ces métiers essentiels. Cela aussi impliquerait une refonte des conditions de travail afin d'attirer et de maintenir un personnel compétent.
Le besoin d'une action collective
Les propositions mettent également en lumière l'importance d'une meilleure collaboration entre différents départements tels que la santé, la psychiatrie, et les justice. Des formes de contractualisation sont suggérées afin d'assurer un financement pérenne pour les structures d’accueil. Ce soutien renforcé pourrait être la clé pour améliorer la cas des enfants pris en charge par l’ASE.
Pérennisation des initiatives variables
Ces propositions ont été remises à Fanny Dombre-Coste, qui jouera un rôle clé en les soumettant à la discussion à l’Assemblée. Il est essentiel d'obtenir un « portage politique » fort pour garantir l'implémentation et la viabilité de ces initiatives. Cette démarche pourrait également aboutir à une évolution favorable à l'échelle nationale, en fonction des retours des discussions en commission.
Pour plus d'informations sur les initiatives en cours, n'hésitez pas à consulter des articles connexes tels que Cette mise à jour sur la prévention et protection en Hérault ou un rapport proposant des pistes pour aider le secteur.