Lozère : L'État assouplit les règles de tir sur les loups, suscitant la colère des éleveurs face à une prédation persistante
À partir de 2026, l'État permettra aux éleveurs de tirer sur les loups qui attaquent leurs troupeaux sans autorisation préalable. Cette décision, bien qu'elle vise à apporter une réponse immédiate à la problématique de la prédation en Lozère, soulève des inquiétudes majeures parmi les agriculteurs locaux, qui estiment que cette mesure reste insuffisante pour faire face à une situation de plus en plus critique.
Une nouvelle mesure controversée
Le gouvernement a récemment annoncé un changement significatif dans le cadre du Plan national d'action sur le loup. Dès 2026, les éleveurs auront la possibilité de tuer un loup attaquant leur troupeau sans devoir attendre une autorisation préfectorale, et ils devront simplement déclarer le tir après coup. Cet assouplissement fait suite au reclassement du loup au niveau européen, qui est désormais considéré comme une espèce protégée, permettant aux États de mieux réguler sa population.
Des éleveurs en détresse
Toutefois, cette annonce ne rassure pas les syndicats agricoles de la Lozère, qui jugent que cette mesure ne répond pas à l'urgence de la situation. Hervé Boudon, président des Jeunes Agriculteurs de Lozère, a exprimé son scepticisme, affirmant qu'il ne s'agit là que d'une mesure cosmétique. Selon lui, la vraie gestion de la population de loups devrait permettre d'anticiper les attaques plutôt que d'agir uniquement après qu'elles se soient produites.
Une pression croissante sur les éleveurs
Jean-François Maurin, président de la FDSEA de Lozère, a quant à lui dressé un constat alarmant, évoquant une explosion des attaques recensées sur le territoire, particulièrement sur le Causse Méjean. Avec près de cent attaques officielles signalées, la détresse des éleveurs semble atteindre un point de rupture. La pression sur leurs troupeaux, exacerbée par des conditions climatiques difficiles, accentue encore leur vulnérabilité face à cette prédation.
Un appel à des solutions durables
Face à cette situation critique, les éleveurs réclament le retour de la brigade loup sur le territoire afin de mieux encadrer la gestion de cette espèce. Des meutes de loups ont été identifiées dans plusieurs secteurs, tels que le Méjean, le Mont-Lozère et la Margeride. Les agriculteurs insistent sur l'importance d'une action concertée pour garantir la sécurité de leurs troupeaux face aux loups.
Des appels à l'action sur les réseaux sociaux
Le mécontentement des éleveurs se fait également entendre sur les réseaux sociaux, où des messages impactant comme : « Maintenant, sors de ton délire : seul un loup mort ne te tuera pas ! », révèlent leur exaspération face à cette omniprésence du loup dans leurs exploitations. La tension qui règne entre les défenseurs de la faune et les éleveurs pourrait s'intensifier à mesure que la question de la régulation des populations de loups reste sans réponse satisfaisante.
Pour plus d'informations sur ce sujet, vous pouvez consulter les articles de Le Télégramme ou Ruralités 2024, qui détaillent davantage la problématique liée à la prédateurs en Lozère.