Du 3 au 13 février, la 13e Demi-Brigade de Légion étrangère (13e DBLE) a organisé un exercice militaire en terrain libre, nommé Gévaudan 25, en Lozère. Cette manœuvre a culminé avec une simulation de prise d'otages à l'hôpital de Mende, impliquant plus de 500 légionnaires et une coordination avec les forces de sécurité intérieure pour assurer une réponse efficace en situation de crise.
Un vaste déploiement militaire
Basée à La Cavalerie dans l'Aveyron, la 13e DBLE a mobilisé une soixantaine de véhicules blindés et tactiques, accompagnés d'hélicoptères pour réaliser cet exercice d'envergure. Le colonel Brunet, commandant de la 13e DBLE, a précisé que l’opération se déroulait en deux phases, la première consistant en des entraînements en garnison près de Millau, afin de perfectionner le tir et la coordination des forces.
Une simulation réaliste face à un contexte difficile
Cette seconde phase en Lozère a permis aux militaires de faire face à un environnement exigeant, avec un terrain enneigé et des conditions météorologiques difficiles. Le colonel Brunet a souligné que l'exercice visait à se préparer à des conflits de haute intensité, faisant face à un ennemi potentiellement équivalent en force, intégrant l'utilisation de drones, de mines et d'un soutien aérien, rappelant les réalités des combats observés récemment en Ukraine.
Une gestion de crise simulée
Après avoir sécurisé la ville de Mende, les unités militaires ont créé un scénario de prise d’otages à l’hôpital. Selon le colonel Brunet, les forces ont dû mener une opération coordonnée avec le RAID et la gendarmerie, démontrant le principe de continuum sécurité-défense. Cette manœuvre complexe a été inspirée des attentats du Bataclan, avec l'implication fictive de 38 otages, exigeant une intervention sous haute tension.
Collaboration entre militaires et forces de gendarmerie
Une fois le site sécurisé par les militaires, la gendarmerie de la Lozère a pris le relais sous la direction de la colonelle Marie-Béatrice Tonnany. Ce travail en collaboration a permis de garantir une prise en charge efficace de la situation, en alliant les compétences des divers partenaires impliqués. Elle a ajouté que ces exercices sont cruciaux pour tester la capacité d'action et de coordination des forces, cruciales dans des scénarios réels d'attaques terroristes.
Importance de la réactivité sur le terrain
Mme la colonelle Tonnany a également souligné l'importance de la réactivité des équipes en milieu rural, rappelant l’incident tragique de Trèbes en 2018. Une quinzaine de gendarmes ont ainsi été déployés pour soutenir les opérations, renforçant l'idée que la vigilance et la préparation sont essentielles quelles que soient les circonstances. Ce type de manœuvre a prouvé sa pertinence en permettant un entraînement concret des forces de sécurité face à des situations de crise.
Ces événements récents, notamment l’exercice Gévaudan 25, mettent en avant l’engagement des forces armées et de sécurité pour la protection de la population, assurant une réaction rapide et appropriée à d’éventuelles menaces. Pour en savoir plus sur cette opération d’envergure, consultez les articles ici et là.