À l'aube de l'année 2025, de nombreuses municipalités en France doivent faire face à un enjeu croissant : la prédation du loup. Un arrêté préfectoral récent a classé des communes tarnaises en différentes zones en fonction de la probabilité d'attaques sur les troupeaux, mettant en lumière les défis spécifiques auxquels ces collectivités doivent s'adapter, tout en explorant des solutions concrètes pour assurer la coexistence entre l'homme et la faune sauvage.
Le cadre réglementaire en 2025
Le 23 décembre, un arrêté préfectoral a été signé par Laurent Buchaillat, le préfet du Tarn, définissant les zones éligibles pour les mesures de protection des troupeaux. Ces zones ont été réparties en trois cercles distincts en fonction des risques associés à la présence du loup.
Les cercles de prédation
Le cercle 1 désigne les communes où la prédation est considérée comme élevée, basé sur des indices solides de présence et des attaques passées. Dans le Tarn, les communes de Albine, Marzens, Saint-Amans-Soult, Sauveterre et Mazamet en font partie.
Le cercle 2 indique des zones où la présence du loup est possible et, par conséquent, un besoin d'actions préventives pour protéger les troupeaux est identifié. Ce cercle a vu le nombre de communes tripler depuis 2023, intégrant notamment des localités telles que Aiguefonde, Brassac et Lavaur.
Enfin, le cercle 3 inclut toutes les autres communes du Tarn qui ne sont pas classées dans les cercles 1 et 2, élargissant l'enjeu à l'ensemble du département.
Les enjeux pour les éleveurs
Avec la mise en place de ces mesures depuis 2022, les éleveurs dans les zones à risque peuvent accéder à différentes aides européennes et initiatives locales visant à protéger leurs troupeaux. Ces soutiens ont été essentiels face à l'augmentation des attacks de loup, qui ont vu l'identification de cinq individus distincts dans le Tarn depuis 2016, tous appartenant à la lignée italo-alpine.
Vers une meilleure coexistence
La situation appelle à un dialogue constructif entre les municipalités, les éleveurs et les autorités environnementales. Les stratégies de prévention, telles que l'utilisation de chiens de protection ou l'amélioration des infrastructures pour les animaux d'élevage, sont mises en avant. De plus, plusieurs initiatives nationales, comme le Plan National d'Actions, visent à favoriser une gestion équilibrée de la coexistence entre l'homme et le loup.
Les communes tarnaises se retrouvent ainsi à un carrefour, où il est impératif de conjuguer protection des troupeaux et préservation de la biodiversité, afin de parvenir à un équilibre durable dans les années à venir.
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