À 35 ans, Romain Barus, originaire de Mazamet, a fait le choix audacieux de quitter le Tarn pour s'installer au Québec avec sa femme et leurs trois enfants. Cette décision s'inscrit dans une quête d'aventure, de grands espaces et de nouvelles perspectives professionnelles. De Mazamet à Drummondville, cette histoire témoigne d'une envie profonde de découverte et de réalisation personnelle.
Un rêve devenu réalité
Depuis longtemps, Romain nourrissait le rêve de vivre au Canada. Après avoir quitté Saint-Amans-Soult en 2018, il a réalisé cette aspiration en arrivant au cœur des forêts canadiennes, où les hivers semblent infinis. « Ça me trottait dans la tête depuis un moment. Je voulais ma maison au fond des bois avec la neige autour », confie-t-il, ajoutant avec humour que ce souhait n'était pas au départ partagé par sa femme. Une fois le projet lancé, la famille s'est rapidement engagée dans cette aventure.
Un départ imprévu
Tout commence en décembre 2017 quand Romain reçoit une proposition d'emploi au Québec. Pourtant, à un mois du départ, il découvre que cet emploi ne se concrétisera pas. Malgré l’insécurité, sa détermination à partir ne fléchit pas. « Si ce n’était pas le plan A, ce serait le plan B », se souvient-il, persuadé qu'il trouverait une opportunité sur place.
Une nouvelle vie à Gaspé
La famille Barus atterrit en juillet 2018 à Gaspé, une charmante ville de l'Est du Québec. En quelques mois, Romain décroche un emploi dans un magasin d'aménagement intérieur, affirmant que « tout s’est fait en six mois ». Ce rythme effréné leur a permis de s’adapter rapidement à leur nouvel environnement.
Le rugby : un lien indéfectible avec le Tarn
Bien que loin de sa terre natale, Romain a su garder vivantes ses racines tarnaises en s'impliquant dans le rugby. Créant une équipe à Gaspé, il a pu retrouver ce sport, essentiel à son identité. Après un déménagement à Drummondville en pleine pandémie, il est devenu coach d’une équipe locale et participe activement à la Fédération québécoise de rugby, contribuant à l'essor de ce sport dans sa nouvelle communauté.
Une famille en quête d'équilibre
Récemment propriétaires d’une maison face à une forêt, les Barus se disent enchantés par leur nouvelle vie. Romain mentionne : « On a tout ce qu’il faut ici : rivière de saumons, stations de ski, océan… ». Cependant, la distance avec leur famille restée en France pèse sur leur moral, surtout pour les enfants, qui évoquent le retour dans le Tarn. Ce sentiment d’isolement rappelle à Romain l’importance des relations et des liens humains, qu’il trouve parfois plus fragiles au Canada.
Les saveurs du Tarn en exil
La nostalgie des mets tarnais se fait également ressentir. Romain évoque la charcuterie de son père, qu'il attend avec impatience : « Dès qu’il peut, il nous en envoie. » À cela s’ajoute le partage des colis avec leurs voisins, qui leur rappellent également leurs origines. En parallèle, les Barus s’immergent avec enthousiasme dans les traditions québécoises, notamment en participant aux fêtes de fin d’année, qui sont célébrées avec une ferveur particulière.
En somme, cette aventure que représente leur installation au Québec témoigne de la volonté de Romain et de sa famille d’explorer de nouveaux horizons tout en gardant ancrées leurs racines. Les défis du quotidien, bien que présents, sont contrebalancés par une qualité de vie et des opportunités professionnelles qui ne cessent de les émerveiller.