Au cœur du Tarn, le camp d’internement de Saint-Sulpice-la-Pointe a marqué l’histoire tragique de milliers de Juifs et de résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. De nombreux hommes et femmes, surnommés les « indésirables », y ont été retenus avant d’être déportés vers Auschwitz. Cet article explore les récits poignants et méconnus de ce lieu, tout en rendant hommage à ces victimes oubliées.
L'emplacement tragique du camp d'internement
Le camp de Saint-Sulpice-la-Pointe, situé au lieu-dit Les Pescayres, fut l’un des camps politiques les plus significatifs de la zone sud pendant la guerre. Développé en 1940, ce site a vu défiler 4600 détenus, parmi lesquels des voleurs, des mendiants, des communistes, des anarchistes et des syndicalistes, ainsi que des Juifs raflés dans le Tarn. Comme l'explique Pascal Henry, historien local, cet héritage douloureux reste gravé dans la mémoire collective.
Une rafle tragique et son impact
Le 26 août 1942, la grande rafle qui frappe le Tarn interrompt les vies de 226 Juifs. Leur séjour au camp de Saint-Sulpice ne dure que peu de temps, puisqu'ils y sont retenus avant d'être déportés vers Auschwitz le 2 septembre. Ce moment historique, marqué par la brutalité, illustre les conséquences tragiques des décisions politiques de l’époque et occasionne des souffrances difficiles à imaginer. Au delà des chiffres, ce sont des histoires humaines déchirantes qui se cachent derrière chaque nom.
Les enfants dans l'ombre de l'horreur
Les témoignages poignants, comme celui de Henri Steiner, rescapé de la déportation à seulement dix ans, mettent en lumière une réalité encore plus cruelle : celle de la déportation des enfants. Le plus jeune détenu du camp avait seulement trois ans, une tragédie qui soulève des questions sur l'innocence perdue et l'impuissance de ces victimes face à une barbarie incompréhensible. Ces récits touchants sont à la fois un appel à la mémoire et une réflexion sur l'humanité, qui ne doit jamais oublier ces heures sombres.
Des souvenirs à ne pas effacer
En juillet 1944, les derniers détenus du camp sont déportés à Buchenwald, et la plupart d'entre eux ne survirent pas. Ces événements sont un rappel fort de l'importance de la mémoire collective et de la nécessité de transmettre l'histoire, afin de garantir qu'elle ne se répète jamais. La visite du camp d’internement de Saint-Sulpice est aujourd’hui une manière de se souvenir et d'honorer les victimes de ces atrocités.
Pour découvrir davantage sur l’histoire poignante de ce camp, visionnez la vidéo disponible sur France Bleu, ou pour un récit immersif, rendez-vous sur Dailymotion. Ces ressources sont essentielles pour comprendre la portée de ces événements et les histoires qu'ils recèlent.