Le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) a récemment célébré son 20e congrès national au Domaine de Gaillac, situé dans le Sud-Aveyron. Cet événement a mis en lumière un ras-le-bol collectif des agriculteurs face à une situation économique et sociale de plus en plus difficile. Plusieurs sujets cruciaux tels que l'accès au foncier, les prix rémunérateurs, et les réformes de la politique agricole commune (Pac) ont été abordés, témoignant de l’urgence des défis auxquels sont confrontés les petits et moyens exploitants.
Une colère palpable parmi les agriculteurs
Le congrès a débuté dans une atmosphère tendue, avec une colère palpable parmi les membres présents. Les échanges ont mis en avant des revendications claires : la nécessité d’avoir des prix rémunérateurs qui garantissent la viabilité de leur activité. Un membre du Modef a d’ailleurs souligné que ces demandes ne sont pas simplement des revendications abstraites, mais des nécessités pour des agriculteurs qui luttent pour leur survie au quotidien.
Des propositions concrètes pour un avenir durable
À l’occasion de ce congrès, le Modef a présenté une série de propositions concrètes visant à améliorer la condition des agriculteurs. Ces propositions se concentrent particulièrement sur l'accès au foncier, un enjeu majeur qui permettrait de sécuriser les installations agricoles. L’acquisition de terres cultivables doit être facilitée pour favoriser l’installation de nouveaux exploitants et assurer la pérennité des exploitations existantes.
Un avenir incertain pour l'agriculture familiale
Alors que les élections aux chambres d'agriculture ont laissé un goût amer, avec seulement 1,48 % des voix pour le Modef, les agriculteurs expriment un sentiment de désillusion par rapport aux promesses des gouvernements successifs. À l'heure actuelle, les perspectives d’avenir semblent de plus en plus sombres, et la crainte d'une marginalisation des exploitations familiales s'intensifie.
Les enjeux environnementaux au cœur des préoccupations
Lors de ce congrès, la question de la biodiversité et des enjeux environnementaux a également été discutée. Face à l'accusation de certains groupes politiques qui évoquent un supposé militantisme, le Modef défend l'idée que l'écologie et l'agriculture familiale ne sont pas opposées, mais doivent au contraire coexister pour un avenir durable. La préservation de la nature est un enjeu autant économique qu’éthique pour les agriculteurs qui souhaitent transmettre leurs terres aux futures générations.
Un mouvement en pleine effervescence
Malgré un climat de tension, le Modef demeure déterminé à défendre les intérêts des exploitants familiaux. Le mouvement continue de rassembler des voix pour faire entendre ses revendications au niveau national et local. L'engagement des agriculteurs lors de ce congrès est une preuve indéniable de leur volonté de lutter pour un avenir où l’agriculture familiale aurait une place prépondérante et respectée dans le paysage agricole français.
Pour en savoir plus sur les actions menées par le Modef et les défis rencontrés par les agriculteurs, consultez ces articles : Modef – Historique et Propositions du Modef.